Bruce Clarke
Illustrateur
Bruce Clarke est un plasticien et photographe né en 1959 à Londres, au Royaume-Uni1 et installé à Paris depuis le début des années 1990.
Parmi ses professeurs aux Beaux-Arts de l’Université de Leeds figurent des initiateurs du mouvement Art & Language dont les membres fondateurs sont Michael Baldwin, David Bainbridge, Terry Atkinson, Harold Hurrell.
L’œuvre de Bruce Clarke traite de l’histoire contemporaine et la transmission de cette histoire en développant un langage plastique.
Grâce à ses parents ayant quitté leur pays l'Afrique du Sud un peu avant sa naissance, Bruce Clarke est très tôt sensibilisé à la problématique du pays de ses origines et au combat contre l'apartheid. En Angleterre, puis en France, il s'engage avec les organisations anti-apartheid4. Parallèlement, au début des années 1990, il suit l’évolution de la situation au Rwanda et les signes avant-coureurs du génocide qui va y survenir. Il y effectue un reportage photographique quelques semaines après la fin du génocide des Tutsi et est convaincu de la nécessité d'œuvres artistiques mémorielles pour honorer la mémoire des victimes. Il est le concepteur du Jardin de la Mémoire5 situé à Nyanza, Kicukiro près de Kigali, une œuvre artistique constituée d'une installation monumentale réalisée avec le concours des familles ou des proches des victimes et soutenue par des associations de rescapés, dont IBUKA ainsi que les institutions rwandaises et par l'UNESCO. À partir de 2014, pour la 20e commémoration du génocide, il conçoit un autre projet en hommage aux victimes mais aussi pour leur rendre un semblant de dignité : les Hommes debout6. Le projet est réalisé au Rwanda7 mais a également pris une dimension internationale, faisant l'objet d'une vingtaine d’expositions (Genève, Lausanne, Bruxelles, Paris, Ouidah, Montréal etc.). Cet hommage est à présent pérennisé à Bruxelles et à Kigali.
Il a publié Dominations aux éditions Homnisphères (2006) et Fantômes de la Mer édité par la galerie berlinoise ARTCO8 (2016), un livre9 qui documente son projet artistique de rendre hommage aux réfugiés économiques et politiques victimes du trafic humain transméditerranéen.
En 2022 il expose dans le cadre de la Capitale européenne de la Culture au Musée national de la Résistance et des Droits de l'Homme10 à Esch au Luxembourg et simultanément au IX Fort à Kaunas11 en Lituanie.